Parlons du snacking.
Déjà, qu’est ce que l’on peut dire du snacking ?
Bien qu’il n’y ait pas de définition officielle, on s’accorde à dire que le snacking est le fait de consommer des aliments entre les principaux repas.
En termes de proportion, c’est bien évidemment, plus restreint que les repas.
Ceci étant dit, revenons en arrière, car je veux vous montrer un point particulièrement intéressant de la connerie du monde dans lequel on vit.
Et auquel, VOUS devez faire attention !
Vous le savez, par rapport à mes précédents articles, mais je n’hésite pas « taper » sur nos très chers amis les industriels !!!
Mais ce n’est pas sans raison.
Pourquoi ?
Car ils font tout pour profiter de nos faiblesses.
Oui oui…
Et vous le savez bien d’ailleurs !
Mais avant de continuer, remontons le fil du temps, pour en revenir à la genèse de l’histoire.
Etudes vaseuses
Dans les années 50, il y a eu pas mal de recherches.
Certaines intéressantes et pertinentes.
D’autres, un peu plus vaseuses !
Et justement.
Dans l’une d’entre elles, aujourd’hui vaseuse, on s’intéressait à la corrélation entre la fréquence des repas et les maladies cardio-vasculaires.
Je ne sais par quel tour de passe, ils y sont arrivés, mais la conclusion était que moins vous preniez de repas, plus vous risquiez de développer l’une maladie des maladies cardio-vasculaires.
Enfin, lorsque je dis que je ne sais pas, si je le sais en fait !
On peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres.
Mon professeur de mathématique du lycée disait au sujet des statistiques, la chose suivante : « Prenez un homme, mettez ses pieds au congélateur, et mettez sa tête au four, et vous obtiendrez quelqu’un qui se porte bien ».
Nous avons trop tendance à nous fier aux études, sans forcément aller plus loin.
Plus loin, pour savoir dans quelle condition s’est réalisée l’étude, quels sont les chiffres pris, etc..
Mais voyez-vous, cela ne s’arrête pas là, au sujet de l’étude ci-dessus !
À la fin des années 80, donc ce n’est pas si vieux que cela, une équipe a poussé le vice encore plus loin !
Simplement en testant l’idée d’un plus grand nombre de repas encore !
Ainsi, ils ont conclu qu’il était préférable de prendre jusqu’à 17 repas, plutôt que 3. 17 repas dans la journée…
Non, mais de quoi on parle ?
N’importe quoi !
Soi-disant, il y aurait un réel avantage d’un point de vue métabolique pour cela ….
Dingue ….
Vous ai-je déjà parlé du métabolisme ?
L’idée qu’il faut retenir, c’est que votre corps va s’économiser lorsque vous ne mangez pas.
Inversement, en période d’abondance, votre corps va brûler plus de calories.
C’est ainsi fait, mais je trouve que votre ( notre ) corps est une magnifique machine.
Il faut juste apprendre à la connaître.
Tout simplement !
Maintenant, relions les points.
Cette notion de métabolisme associée à l’étude dont on a parlé en préambule, et on obtient un cocktail explosif.
Mangez plus, et vous perdrez du poids….
Voilà le slogan que l’on aurait pu vous donner afin de vous faire gober cette hérésie ….
Mais c’est sans compter les industriels.
Si vous les aviez oubliés, eux ne vous ont pas oublié.
Et ils se sont engouffrés dans la brèche, pour vous proposer plein d’aliments à consommer régulièrement.
Partout, on vous propose de vous nourrir simplement et facilement !
À tel point qu’en 2015, nous, français, prenons près de 6,3 prises alimentaires par jour !
Le grand n’importe quoi.
Après cela, je ne suis pas du tout étonné que l’on développe tout un tas de maladies ….
Pour la petite info, sachez que tardivement, on a remis ces résultats en question.
Des études de 2009 et 2013 évoquent qu’il n’y aurait aucun avantage à prendre 6, 9 ou 17 repas au lieu des 3 habituels.
Mais trop tard…
Le mal est fait, et les habitudes ancrées, grâce aux industriels.
Le snacking était né dans l’intervalle.